L’OCDE* adopte deux nouvelles méthodes de L’Oréal, alternatives aux tests sur animaux

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L'OCDE* a annoncé, le 9 octobre dernier, l‘acceptation de la méthode U-SENS™ (pour prédire le potentiel sensibilisant) et de la méthode HCE EIT** (pour détecter le potentiel irritant oculaire des substances chimiques), permettant toutes deux de ne plus recourir aux tests sur les animaux. Cette adoption par l’OCDE permettra à toutes les industries d’utiliser ces deux méthodes alternatives développées par les laboratoires de Recherche de L’Oréal.

 

Quarante années de recherche sur la reconstruction de la peau et les méthodes alternatives sont aujourd’hui récompensées

déclare Laurent ATTAL, Vice-Président Directeur Général Recherche et Innovation de L’Oréal.

C’est une avancée majeure dans le remplacement des tests sur animaux

Afin de garantir la sécurité du consommateur, il est primordial pour l’industrie cosmétique de pouvoir s’assurer que les ingrédients présents dans le produit fini ne génèrent aucun effet indésirable tel que l’allergie cutanée ou l’irritation oculaire. Depuis l’interdiction de l’expérimentation animale par l’Union Européenne en 2013, des méthodes alternatives in vitro ont été développées pour pouvoir prédire ces effets secondaires potentiels.

L’allergie cutanée est une réaction immunologique retardée, qui survient à la suite d’un contact répété avec une substance sensibilisante, issue de l’environnement, d’un produit chimique voire cosmétique. Cette réaction résulte d’un mécanisme complexe qui déclenche une cascade de réactions inflammatoires sur la peau. La méthode U-SENS™ permettant de détecter et prédire l’allergie cutanée, mise au point dans les laboratoires de L’Oréal, repose sur des tests faits in vitro sur cellules humaines qui expriment un marqueur spécifique de l’immunité. L’EURL-ECVAM*** avait jugé en 2016 que la méthode était performante et reproductible.

L’irritation oculaire se caractérise par une réaction immédiate, réversible ou non, qui affecte la cornée ou la conjonctive de l’œil. Cette irritation peut se traduire par une rougeur ou une sensation de brûlure. Pour évaluer l’irritation oculaire, L’Oréal a développé une méthode basée sur un modèle d’épithélium (tissu organique) de cornée humaine reconstruite in vitro, reproduisant fidèlement les propriétés histologiques et morphologiques humaines. La viabilité cellulaire de ce tissu en 3D est mesurée par un protocole spécifique. Cette méthode HCE EIT**, jugée robuste et pertinente, a été reconnue et validée en 2016 par l’EURL-ECVAM***.

Ces deux méthodes scientifiques, développées par les équipes de recherche de L’Oréal, permettent d’enrichir une batterie toujours plus large et performante de méthodes d’évaluation alternatives évitant le recours aux tests sur les animaux.

L’intégration en 2017 de ces deux méthodes dans les Lignes Directrices de l’OCDE* (TG442E et TG492) équivaut à une reconnaissance et une acceptation réglementaire internationales pour toutes les industries qui peuvent avoir l’usage de ces tests.

*OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economiques

**HCE EIT : Human Corneal Epithelium Eye Irritation Test

***EURL-ECVAM : European Union Reference Laboratory for Alternatives to Animal Testing, organe européen de validation des méthodes alternatives aux tests sur l’animal